Strucure Psy
P S Y / P E R / N E V  
 


 






Jaques Lacan nous a légué un formidable Schéma qui devrait être à l'esprit de toute personne avertie en quête des repères du vivant ... Il s'agit du Schéma R qui campe le champ de la réalité R (quadrilatère MImi) entre le champ imaginaire I et le champ symbolique S.

Six lettres bornent ce schéma qui a ici la forme d'un Carré avec un Triangle imaginaire (phy-i-m) et un Triangle symbolique (IMP) :

Phy : fonction phallique / lettre spéculaire de l'Autre
P : Nom du Père / Autre
i : image spéculaire
I : idéal du moi
m : moi
M : Mère / Chose spéculaire du moi
 
 
Christian Fierens, dans son livre très éclairant "Logique de l'Inconscient - Éditions L'Harmattant" propose de faire évoluer ce schéma carré vers un schéma hexagonal.
Mon habitude des jeux hexagonaux m'a rapidement conduit à une lecture particulière des trois registres des pathologies psychiques habituellement décrites sous les vocables : Psychose - Perversion - Nevrose.
 
Psychose
Forclusion du Nom du Père :
du Phallus - Identité sexuelle
Perversion
Forclusion du Nom du moi :
de l'Idéal du moi - Image
Névrose
Forclusion du Nom de la Mère :
de la Chose - Objet

Les orbites en pointillé veulent dire qu'il s'agit du même trou forclos.
On peut y voir un tore où tout y tourne en rond !

Les trois rectangles, ou trois positions de l'inconscient,
sont en référence au schéma R de Lacan,
suggérant le quadrilatère champ de la Réalité.

Il va sans dire que ces boîtes-tiroirs-registres correspondent aisément
à notre cher Nœud borroméen, où Réel-Symbolique-Imaginaire
s'emboîtent dans l'ordre sur Psychose-Perversion-Névrose.
A moins que l'on en laisse la liberté d'association.
Dans ce cas, il y a 9 solutions possibles.

 


En illustration verbale, je vous propose ici un courriel qui explique bien ma position par rapport à ces trois schémas.

––––

Mail à Richard ABIBON du    2 mai 2008 19:44:17

Si je me remets devant les dessins issus de Fierens,
cela me paraît tellement clair mais je suis bien d'accord qu'il s'agit de ma propre psychose, névrose et perversion,
et en cela de ma propre analyse.

Dans le cas de la Psychose, Dieu sait combien de temps je suis resté secoué par ce schéma,
balancé entre mon pauvre corps et la chose désirée, mère ou ces autres images de femmes qui en ont joué,
et entre idéal du moi, renvoi du désir de la mère de chair ou imaginaire,
et le risque que j'ai pris à peindre, sculpter, musiquer, représenter ce désir en miroir ...
Pendant ce temps, Phy et P se font la malle, tout échappe,
j'en sais quelque chose, la fée Mélusine balaye le ciel de sa grande queue
et vole les lettres du Père par une fonction phallique on ne peut mieux faire !
Voilà comment on se retrouve entre ciel et terre, psychiquement malade,
Phy et P se rejoignent dans l'intérieur d'un tore, je parlais de loi de la gomme,
il me fallait bien des aquarelles pour retrouver des lettres qui soient miennes.

Dans le cas de ma Névrose, il y a bien un Phy puisque je bande,
et il y a bien un P parce que j'ai un père dont je porte le nom.
Et sur ce terrain de foot, je peux encore mettre en jeu l'idéal de mon Moi et l'image spéculaire.
D'ailleurs le moi se confond avec la chose mère,
je deviens une femme, bref je fous le camps à Compostelle !
m et M font un tore dont je suis bien sûr exclu ou confondu.

Dans le cas de la Perversion, je peux toujours m'agenouiller en prière,
l'Idéal du moi se barre avec l'image spéculaire,
et j'entends des voix et le sur-moi prend le pouvoir.
Ça marche bien, même avec un moi bien en face de la Vierge !
Pourtant, il s'agit là d'une position de l'inconscient où Phy et P sont bien là.
Le jeu entre i et I serait justement un trou où ça parle, et dans l'Autre, question de foi !

Voilà. Ceci pour dire que ces schémas parlent pour moi, dans la question de mon analyse.
Et ces lettres, et cette histoire de forclusion, c'est à dire de lettre qui échappe...
qui se gomme, qui fait trou, mais c'est bien parce que cette lettre a un corollaire avec qui s'en aller,
et c'est aussi bien par cette absence que je suis obligé d'y mettre après larmes et cris,
un peu de parole qui soit mienne.

Enfin, c'est un bon exercice qui nous rapproche de la séance aux tableaux.
Parce que les tableaux, c'est exactement le rectangle R.
Avec trois positions de l'inconscient, et trois tores de disparitions silencieuses,
mais qui soutiennent peut-être ce qui fait le ça du réel : l'impossible tableau.

Aller, bon vent,
AW
 


 

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